Résumé:
« Cette journée du 1er janvier, la première de la dernière année du
monde, il s’est passé quelque chose de spécial entre nous, les élus.
C’était comme au printemps, quand on devient joyeux sans comprendre
pourquoi. C’est la dernière année de souffrance, a dit papa. Bientôt on
sera libérés. » Les quatre saisons d’une année, censée être la dernière
de l’humanité, défilent à travers le regard d’une fille de 13 ans.
Malgré une vie quotidienne régentée par la Bible (entre études de
textes, séances de recueillement au temple et prêches dans les rues),
l’adolescente, sujette aux railleries du « monde extérieur » autant
qu’aux affres de la puberté, va peu à peu se questionner sur sa
condition, grâce à l’entrée dans son foyer d’un dictionnaire auquel elle
ne cessera plus de se référer secrètement. Le roman ausculte les joies
étranges de ceux qui s’estiment élus de Dieu contre le monde entier, à
la frontière très fragile où la croyance jouxte la folie. Au fil de
cette apocalypse manquée, le roman contemple, avec la justesse et la
simplicité de la voix d’une adolescente, la condition humaine dans ses
craintes et ses obsessions mais aussi dans son incroyable capacité
d’imagination pour survivre à une vie sans espérance.
Mon avis:
Comment une gamine de 13 ans vit-elle avec "l'amour de Dieu"? Aller prêcher la bonne parole avec sa mère, vivre avec les railleries des non croyants? Pourquoi ne peut-on fêter les anniversaires, la Noël et toutes les autres fêtes? Tant de questions que se pose cette jeune fille, éduquée dans la foi de Dieu en attendant l'apocalypse? Jusqu'au jour où ses parents "comprennent" ce qu'ils ont fait comme erreur de faire confiance à leurs frères et soeurs tous endoctrinés. Un livre fort qui fait bien réfléchir sur ces chrétiens ne vivant qu'avec leur congrégation et ses adeptes.